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Un avenir pour le volume?

Au cours des deux dernières décennies, l'apparition de nouvelles technologies entraîne un changement de paradigme du côté des sports d'endurance. Dans le jargon de l'entraîneur, le nombre d'heures de selle et les kilomètres parcourues cèdent tranquillement place aux zones de fréquence cardiaques et de puissance. On cherche désormais à améliorer sa puissance aérobique maximale (PAM) ou son seuil: pour être performant sur une longue distance, l'opinion populaire est qu'il faut s'entraîner moins longtemps, mais de façon spécifique. Cependant, dans les faits, de nombreux grand noms dans le milieu (dont Froome, Nibali, Roglic, Alaphilipe et Van Leuten) enchaînent encore plusieurs séances de fond cumulant souvent au-delà de 35 000 kms sur l'échelle une saison.


Le volume aurait-il des bienfaits que le spécifique ne peut pas remplacer? Cette semaine, on vous dit pourquoi les longues sorties ne devraient pas être écartées de sitôt.

 

Les longues sorties à allure modérée (ou "LSD" pour "long slow distance") ont plusieurs bénéfices importants pour un cycliste si elles sont bien incorporées au programme.


Tout d'abord, pour les coureurs ou le amateurs de défis, elles préparent le corps à subir des accélérations répétées en travaillant les fibres lentes. Contrairement à la marche, une action qui est innée et développée pour la plupart d'entre nous depuis le plus jeune âge, le vélo est un sport qui demande au corps de maintenir une position qui doit être acquise. Dans cet optique, enchaîner les heures de selle permet d'habituer les muscles sollicités (autant des jambes que du reste du corps) à se plier à la position et au mouvement de manière de plus en plus intuitive. Cette acquisition nouvelle permettra au cycliste de subir des efforts plus violents et, surtout, d'en récupérer pour repartir le lendemain.


Ensuite, les longues distances à allure modérée se font dans une plage allant de 40-65 % de la fréquence cardiaque maximale. Or, il a été démontré que c'est dans cette plage que la consommation de graisses est la plus élevée. Cela signifie que la perte de poids (l'ennemi du cycliste) y est également la plus grande. Il est donc dans l'avantage de tous (coureurs ou amateurs de promenades) de ne pas passer à côté de cette opportunité saine (aucune privation/régime requis) pour s'affuter avant le début de la saison.

 

Si leur importance est remise en question par la nouvelle génération, les LSD ne devraient pas être complètement écartée du programme des cyclistes puisqu'elles ont des avantages appuyés, au même titre que les entraînements spécifiques, par des faits scientifiques et, surtout, par l'expérience. Bien qu'elles nécessitent du temps et peuvent être taxante à incorporer dans un programme chargé, elles sont aussi payantes et peuvent constituer une occasion de se regrouper avec des copains pour discuter (parler est un bon indice que l'effort est modéré).


Alors remplissez bien vos bidons et à vos vélos! L'endurance, c'est la base et ça se travaille grâce aux heures de selle.



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